Hommage à O'Faolain
Nuala O'Faolain vient de mourir, vendredi dernier à Dublin. Et personne ne me l'a dit, sans doute de peur de me voir prendre le premier avion pour Dublin, désespérée à l'idée de ne l'avoir jamais rencontrée.
J'ai découvert ses livres au travers du Prix Zazieweb de la Petite Edition 2004, qui proposait Chimères – traduction de Stéphane Camille, chez Sabine Wespieser.
A ce moment-là, Wespieser n'avait pas encore atteint son succès d'aujourd'hui et pouvait encore (limite) être considéré comme un "petit", mais c'est une autre histoire.
J'avais été soulevée par cette histoire qui relie à la fois dans les méandres de la vie moderne d'une jeune femme irlandaise et le récit des recherches de celle-ci sur la condition de la femme à l'époque au travers d'une affaire d'adultère au XIXe. Je m'en rappelle comme si c'était hier. 700 pages que j'ai lues d'une traite. Mais si.
D'une poésie ! D'une acuité !
Quelques mois plus tard, je faisais un bref séjour en Irlande et ramenais dans ma valise tous les bouquins de cette Nuala O'Faolain, en anglais cette fois.
D'après le site de l'éditeur, un nouveau roman d'O Faolain, qui n'était pas encore écrit à cette époque, sortira en français au mois d'Août. Et quand je pense qu'il n'y en aura pas d'autre, cela me rend malade, grave.