La victoire du melting pot.
Princesses, Princes, et roturiers, il n'entre pas dans mes vues de vous infliger un cours d'histoire de l'Amérique. Des Amériques. Laissez-moi cependant revenir un instant sur ces deux "théories" opposées de l'Amérique que sont l'Assimilationisme et le Melting Pot.
Pour les assimilationistes, tout immigrant aux USA devrait se fondre dans le modèle dominant, le leur, celui des WASPs - White Anglo Saxon Protestant, prétendant régir non seulement la culture, mais la langue, la religion, et la couleur. L'amérique était et devait rester sous la férule (vous me ferez penser à vous causer de la férule, je veux pas digresser là) qu'ils avaient imposée aux natives, désormais parqués sous bonne garde, n'ayant pu acquérir assez de couleur locale pour prétendre se fondre dans la masse. Les noirs, pour les mêmes raisons, étaient soigneusement contenus dans leurs ghettos.
Tenez, pour le symbole, James Meredith, premier étudiant noir dans une université blanche, c'était en 1961. Vôtre année de naissance, la mienne, celle d'Obama aussi, à peu de choses près.
Sans les acharnés défenseurs du Melting Pot, de cette idée de l'Amérique qu'on croyait muselés à jamais par les lobbies industriels, découragés, sans la persévérance de ces gens qui partout se sont battus pour l'égalité, pour la fin d'une ségrégation aussi efficace que l'Apartheid, et pour que la richesse émerge du mélange des cultures, naisse de la diversité et de la tolérance, l'Amérique aurait tué son rêve.
Hier, les Américains ont dit, à une majorité sans précédent, qu'ils rejetaient dans les ténèbres d'où ils n'auraient jamais dû sortir les obscurantismes de tout poil.
Hier, ils ont désavoué les bâtisseurs de murs, les tireurs de métèques, les néfastes exaltés.
Alors tout le monde sait bien qu'Obama is not magic, que Sauron n'est pas mort, mais merde, pour aujourd'hui, s'il vous plaît, laissez-moi rêver, sourire, et avoir une pensée pour Gilles, mon copain de Swans, qui est, il y a des années, parti porter ses aspirations réformistes en Californie, et n'a cessé de se battre au cours des derniers mois pour un autre changement - bataille perdue d'avance, en soutenant la candidature de Ralph Nader.
Marie RENNARD
Pour les assimilationistes, tout immigrant aux USA devrait se fondre dans le modèle dominant, le leur, celui des WASPs - White Anglo Saxon Protestant, prétendant régir non seulement la culture, mais la langue, la religion, et la couleur. L'amérique était et devait rester sous la férule (vous me ferez penser à vous causer de la férule, je veux pas digresser là) qu'ils avaient imposée aux natives, désormais parqués sous bonne garde, n'ayant pu acquérir assez de couleur locale pour prétendre se fondre dans la masse. Les noirs, pour les mêmes raisons, étaient soigneusement contenus dans leurs ghettos.
Tenez, pour le symbole, James Meredith, premier étudiant noir dans une université blanche, c'était en 1961. Vôtre année de naissance, la mienne, celle d'Obama aussi, à peu de choses près.
Sans les acharnés défenseurs du Melting Pot, de cette idée de l'Amérique qu'on croyait muselés à jamais par les lobbies industriels, découragés, sans la persévérance de ces gens qui partout se sont battus pour l'égalité, pour la fin d'une ségrégation aussi efficace que l'Apartheid, et pour que la richesse émerge du mélange des cultures, naisse de la diversité et de la tolérance, l'Amérique aurait tué son rêve.
Hier, les Américains ont dit, à une majorité sans précédent, qu'ils rejetaient dans les ténèbres d'où ils n'auraient jamais dû sortir les obscurantismes de tout poil.
Hier, ils ont désavoué les bâtisseurs de murs, les tireurs de métèques, les néfastes exaltés.
Alors tout le monde sait bien qu'Obama is not magic, que Sauron n'est pas mort, mais merde, pour aujourd'hui, s'il vous plaît, laissez-moi rêver, sourire, et avoir une pensée pour Gilles, mon copain de Swans, qui est, il y a des années, parti porter ses aspirations réformistes en Californie, et n'a cessé de se battre au cours des derniers mois pour un autre changement - bataille perdue d'avance, en soutenant la candidature de Ralph Nader.
Marie RENNARD